8 septembre 2024

Augmentation de l’allocation forfaitaire de télétravail

L’arrêté du 23/11/2022 fait évoluer le montant de l’indemnité journalière de télétravail. Ainsi elle passe de 2,50€ à 2,88€, soit une augmentation de moins d’1,6% quant l’inflation et le prix de l’énergie a augmenté de 5,9% en novembre 2022 (source UFC-Que choisir).

Le versement de cette « allocation de télétravail » est plafonnée à 253,44€ annuels, ce qui correspond à 88 jours de télétravail (= 253,44€ / 2,88€ = 88 jours).

Petite leçon de calcul à destination de nos dirigeants… :

Prenons un agent qui télétravaille 3 jours par semaine comme la loi l’y autorise, et cela sur 47 semaines par an (= 52 semaines – 5 de congés payés).
Cet agent télétravaillera 141 jours sur l’année (= 3 jours x 47 semaines), ce qui correspond à une indemnisation attendue de 406,08€ (= 141 jours x 2,88€). Or cette indemnisation étant plafonnée à 253,44€, ce même agent offrira donc à l’état 152,64€ (= 406,08€ attendus -253,44€ taux max de l’indemnisation).

Cet agent doit donc payer de sa poche s’il veut faire valoir son droit à bénéficier de 3 jours de télétravail par semaine. On marche sur la tête !!!

L’état considère donc que l’indemnisation journalière pour un télétravailleur à 3j/semaine est de 1,79€ (253,44€ / 141 jours annuels de télétravail) quand un texte annonce pourtant la valeur d’une journée de télétravail à 2,88€ !

Pour un télétravailleur à 2 jours/semaine, soit 94 jours/an, l’indemnité est de 2,69€ par jour de télétravail au lieu des 2,88€ attendus.

Seul un télétravailleur à 1jour/semaine pourra donc bénéficier d’une indemnisation au taux annoncé de 2,88€/jour télétravaillé (= 47 jours/an * 2,88€ = 135,36€, soit en-dessous du taux maximum de l’allocation).

Autrement dit une fois de plus, le compte n’y est pas lorsqu’il s’agit de rémunérer les agents publics.
L’Etat se moque de nous !!!

Ça y est, le gouvernement Macron a réussi sa mission : faire payer un fonctionnaire pour travailler, c’est inadmissible !

Mobilisons-nous en masse pour dénoncer ces méthodes et ce manque de reconnaissance de nos métiers, VOTONS SNASUB-FSU pour faire valoir un vrai service public et défendre les droits des travailleurs publics !