Emblématique réforme des retraites, qui pose des questions de fond sur l’ensemble des enjeux du travail et donne à voir une combattivité extraordinaire pour défendre les droits sociaux qui y sont liés. Ce mouvement social très large, concernant le public comme le privé, déterminé et joyeux sur la forme autant qu’il est combattif sur le fond, est la bonne nouvelle du moment.
De nombreuses et nombreux jeunes, retraité·es, salarié·es sont en grève et « prennent la rue » pour exprimer notamment qu’exercer leur métier à 66 ou 67 ans ne sera tout simplement pas possible et que prétendre les y contraindre revient à ne pas entendre la réalité de leurs conditions de travail, à vouloir les user jusqu’à ce que mort s’ensuive. Les jeunes refusent la précarité grandissante que promet le gouvernement. Les retraité·es refusent d’être considéré·es comme une charge.
La réponse du pouvoir, balayant cela d’un revers de main, est ressentie comme une marque de profond mépris pour le monde du travail.
De ce mouvement en cours, nul ne peut prédire l’issue.
Emmanuel Macron en fait un marqueur de son action politique, éditorialistes et commentateurs continuent donc d’émettre l’hypothèse qu’il ne retirera pas sa réforme. Mais quel serait le coût politique d’un tel entêtement ? Comment gouverner un pays pendant encore quatre ans après un tel coup de force contre sa population ?
La seule décision raisonnable, celle que nous allons obtenir par la montée en puissance de notre mouvement, c’est le retrait du projet de réforme, soyons confiant·es dans cette force collective que nous représentons et continuons ce combat !
Tribune de Benoît Teste, secrétaire général de la FSU
16 février 2023