La menace d’une dégradation des droits à retraite se précise avec une réforme qui serait présentée « cet hiver », et le gouvernement continue de maltraiter la question salariale, sans plan d’ensemble qui concernerait tous les personnels et en conditionnant une partie des augmentations à l’exercice de missions supplémentaires… C’est donc sans attendre les annonces que la FSU a appelé à l’action le 29 septembre, a porté ces questions dans le débat public, et appellera à amplifier la mobilisation.
Au milieu du train de réformes de cette rentrée, celle qui entend transformer le lycée professionnel en centre de formation / formatage aux besoins immédiats des entreprises mobilise tout particulièrement la FSU. Car ce qui s’engage là est un combat pour un tiers de la jeunesse lycéenne pour laquelle on s’apprête à rabougrir la formation, à qui on refuse de ce fait l’acquisition d’une véritable qualification. C’est ainsi une bataille qui concerne l’ensemble du monde du travail car la possibilité d’acquérir des qualifications solides, qui permettent d’obtenir salaires et conditions de travail en regard et d’avoir un travail d’autant plus émancipateur qu’on en est maître, tout cela est un combat séculaire du mouvement ouvrier. Les syndicats de la FSU, avec une large intersyndicale, appellent à une journée de grèves et de manifestations pour les lycées pro le 18 octobre.
Retraites, salaires, métiers, lycée pro, il n’y a pas de « mère des batailles », la FSU sera sur tous ces fronts car tous ont pour enjeu le projet de société solidaire, alternative au cauchemar libéral vers lequel continue d’avancer le gouvernement mais aussi face aux menaces grandissantes de l’extrême droite.
Tribune de Benoit Teste, secrétaire général de la FSU